Mes visites à Rome


La Nécropole sous la basilique Saint Pierre du Vatican

Magnifique visite que vous pouvez faire sur réservation uniquement au bureau du Vatican. Les groupes sont au nombre de 12 personnes et croyez- moi, notre groupe a été compté 3 fois en 200 mètres. Notre guide était une sœur, passionnante et passionnée aussi !
Voir le site l'Ufficio Scavi (Bureau des fouilles archéologiques).

Je vous situe l’histoire comme je peux :

Nous sommes en l’an 42 après Jésus-Christ, la «colline Vaticane » avait à cette époque une très mauvaise réputation. Elle appartenait à l’empereur Caligula qui l’avait reçue en héritage d’Agrippine. Ne sachant qu’en faire, Caligula fit construire un hippodrome pour l’entraînement de ses chevaux et fit placer un obélisque venu d’Egypte au centre de celui-ci. (L’obélisque est aujourd’hui au milieu de la place Saint Pierre). Puis par la suite elle fut la propriété de l’empereur Néron.

En l’an 64, il y eut un terrible incendie qui détruisit une grande partie de Rome. La rumeur accusa Néron d’être à l’origine de cet incendie. Pour se défendre, il retourna l’accusation sur les chrétiens. Essayant d’effacer sa mauvaise réputation et tenter de calmer les Romains, il décida de mettre en application la devise de « donnez-nous du pain et des jeux » mais son objectif était de reconstruire Rome au plus vite.

Alors commencèrent les persécutions de nombreux chrétiens, les supplices, tels que le «supplice de la croix» adoré par le peuple, pour agrémenter les spectacles. C’est alors que Pierre, disciple de Jésus, fut crucifié la tête vers le bas, (à sa demande car il ne se jugeait pas digne de mourir de la même façon que Jésus). Cela eut lieu soit en 64 lors de l’inauguration des jeux (juste après l’incendie pour calmer les romains avec un grand spectacle) ou soit en 67 lors de l’anniversaire de Néron. Il fut donc enseveli à proximité du cirque de Néron, dans le champ des pauvres de la nécropole de la colline Vaticane. Le corps de Pierre fut récupéré à sa mort, entouré de bandelettes et porte dans une tombe de pauvre, c’est-à-dire un trou dans la terre recouvert d’une dalle en terre cuite. A cette époque, la loi romaine disait que tout mort quel qu’il soit avait le droit à une sépulture; qu’un corps ne pouvait pas être déplacé et interdiction d’enterrer les défunts en ville. Les sépultures devaient être en dehors de Rome. C’est pour cette raison que l’on retrouve toujours de nombreuses sépultures le long des routes et à l’extérieur du cœur de Rome.

Puis, le cirque de Néron fut abandonné mais cependant la nécropole continua d’exister et de se développer à côté du cirque.

Avec les intempéries et les pluies, la terre dévalait la pente de la colline qui avait 16 mètres de dénivellation, et s’accumulait dans le champ des pauvres. Les tombes des pauvres étaient recouvertes et disparaissaient sous les couches de terre. Avec l’empereur Constantin, premier empereur chrétien, les chrétiens eurent de nouveau la liberté et décidèrent de protéger le corps du martyre. Alors on entreprit de construire un mur de 7 mètres de long par derrière pour protéger la tombe de Pierre et arrêter les dégâts dans le champ. On y mit un trophée dessus pour la reconnaître parmi les autres tombes et déposer une mosaïque sur la plaque. De nombreux chrétiens vinrent alors s’y recueillir …

Au IVème siècle, l’empereur Constantin construisit la première basilique avec l’objectif de garder le trophée et d’avoir la tombe du martyre au centre. Mais pour cette construction, il fut obligé de réaménager la colline pour le sol. Il fit remblayer le cimetière de la nécropole de la «colline vaticane» pour y construire une plateforme de 240mètres de long. Plus de 40 000 m3 de terre furent déversés sur la nécropole romaine et le cimetière fut enfoui sous la première basilique de Constantin.

La nécropole fut découverte par accident lorsque les ouvriers installèrent le sarcophage du pape Pie XI dans la basilique. Ils tombèrent sur les corniches d’un mur. Prévenu, le pape Pie XII décida d’entreprendre des fouilles plus approfondies de 1940 à 1949. Ce fut le pape Jean-Paul II qui ouvra la nécropole au public après une réhabilitation des lieux. On y découvre de nombreux sarcophages en excellent état et des mausolées du 3ème siècle que Constantin avait fait raser pour y mettre un mur de 1m20 sur 2m20 (d’une couleur rouge car recouvert du sang de bœuf, car disait-on, pour le rendre imperméable). La couleur mortuaire était de différentes nuances de rouge. On y trouve des chambres mortuaires de païens, chrétiens ou de différents cultes comme le culte à Bacus, des divinités égyptiennes, un culte étrusqué (urne en albâtre avec au centre une figurine gorgone et un serpent en état intact qui en témoigne).

Il faut savoir qu’un terrain de 60 tombes coûtait au propriétaire un an de son salaire de fonctionnaire sans avoir la possibilité de choisir l’emplacement du lieu. Certaines chambres sont aménagées pour la famille, les serviteurs et les esclaves, un autre mausolée équivalait à 6ans de salaire d’un fonctionnaire, un autre appartenait à une famille d’affranchis, celui d’une famille chrétienne l’avait décoré d’une magnifique fresque d’un verset de la bible.

Quand la famille était riche, elle pouvait choisir les sarcophages et les motifs des gravures. Il existe un marché de l’occasion, seconde main pour les sarcophages sur les rives du Tibre (car les pièces à sculpter arrivaient par bateau). Il leur suffisait de gratter la sculpture pour effacer ou pour transformer le marbre ou la pierre du sarcophage.

Pour info, tous les tombeaux et urnes sont vides et les corps ont été transportés dans un autre cimetière pour ne pas faire office de profanation maintenant que le lieu est ouvert au public.

Maintenant, nous traversons un couloir à travers le champ des pauvres et on peut effectivement constater l’épaisseur des couches de terre versée à l’époque des travaux de terrassement lors de la construction de la basilique. Les tombes ont été ensevelies sous la terre maintenant durcie tel un mur.

Bon là… la visite est passionnante mais je me suis un peu perdue dans les explications et dans mes notes, alors je tente de reconstituer l’histoire mais ce n’est pas facile…

Maintenant nous sommes au cœur de la nécropole, la tombe de Saint–Pierre, où l'abside de la basilique fut construite autour de l'emplacement juste au-dessus de nos têtes. Le seuil de la tombe, dénudée par Jules II de son marbre pour la décoration de la basilique, et les emplacements vides des colonnes qui ont également été déplacées dans la basilique. Dans la cache de la tombe, nous apercevons une partie du « trophée de Gaïus ».En 2000, on a découvert l’inscription de « AT.PETRUX » sur le seuil du tombeau, écrit au sol sur le marbre de Constantin.

Nous passons ensuite dans la splendide chapelle appelée « Clémentine ou At Capoute » (ça, je ne suis pas sûre). En observant le cœur de l’hôtel, on voit qu’il n’est pas centré à cause du décrochement dû à un petit contrefort qui fut nécessaire au IIIème siècle pour réparer le mur qui protégeait la tombe de Pierre (suite à une fissure ou une démolition)
Cette crypte a été édifiée par Grégory le Grand pour que les pèlerins puissent toucher la tombe du martyre par le passage à travers l’hôtel ouvert au cœur de la tombe de St Pierre et permettre aux pèlerins d’être au plus près. De l’autre côté de la chapelle, nous avons devant nous ce fabuleux coffret contenant les restes de Pierre.
A l’époque, lors de la découverte du petit coffre de marbre avec des ossements humains, le prêtre chargé de vider les tombes avait retiré ces ossements pour les ensevelir ailleurs sans penser que cela pour être Pierre. Suite à une longue enquête, les ossements ont été récupérés et remis à leur place dans le petit coffre en marbre. En 1964, le pape Paul VI reconnu officiellement que ces ossements appartenaient à Pierre.

Mais actuellement, la seule certitude que les scientifiques archéologues ont :
Ce sont des ossements humains d’un homme d’environ 70ans souffrant d’arthrose ; qu’il s'agit d'une tombe qui a été retrouvée en 1942 et que c’était une tombe que les chrétiens du IVe siècle considéraient comme celle de Pierre. On y a retrouvé aussi du fil d’or et pourpre, tissu qui aurait servi pour entourer le corps.
Alors mystère ...

Notre sœur, guide, qui a connu et aimé le pape Jean-Paul II nous raconta qu’il venait régulièrement se recueillir auprès du tombeau de Saint-Pierre surtout après un voyage difficile ou lors d’une décision difficile à prendre.


La muraille d’Aurélien,

Un petit résumé de ce que j’ai retenu de la visite de ce matin…

L'Empereur Aurélien décida de construire une muraille pour mieux défendre la ville des attaques des barbares. Rome avait une réputation d’être une ville richissime et attirait les pilleurs. L’époque Aurélien était l’ère de la défense!
Sa construction commença en 270 et s’acheva en 275 après JC. Beaucoup d'édifices furent inclus dans le mur comme l'amphithéâtre Castrense, la pyramide de Cestius et une partie de l'aqueduc Aqua Claudia sur la Porte Majeure. Mais aussi des demeures furent intégrées ou détruites comme en témoignent les fenêtres obstruées.
Au début du Vème siècle, la muraille, d'une hauteur de 6mètres, fut rehaussée. Lors de la construction, les romains faisaient couler à l’intérieur d’un coffrage en brique un mélange de graviers, de cailloux et des morceaux de briques formant un bloc compact une fois sec. C’était le premier béton !
Les murs étaient construits avec des briques et du mortier. Le mortier était composé de porcelaine et de chaux, arrosé avec de l’urine et non de l’eau, la porcelaine avait la même vertu que l’argile, c’est à dire d'être imperméable, et l’urine, surtout celle des ânes, utilisée pour l’ammoniaque. La nouveauté lors de cette construction était les tours arrondies et non carrées pour avoir un visuel global, un couloir formant le chemin de ronde, une double porte pour un meilleur contrôle lors des passages, des meurtrières pour tirer les flèches à l’arc et aussi de larges fenêtres pour une plus grande visibilité sur la campagne et permettre l’utilisation des catapultes par les soldats. A l’intérieur des tours, on y voit encore des trous laissés dans les murs ce qui leur permettaient d’y mettre des poutres ou planches pour construire les étages supérieurs. C’est le début des échafaudages !

Par la suite, quelques modifications fut apportées à la muraille sur une stratégie militaire pour optimiser son utilisation (murs obliques pour résister aux boulets des canons ennemis, des fenêtres larges pour permettre l'utilisation de la catapulte, etc.)
A l’époque, la grande porte San Giovanni n’existait pas. Ce n’était qu’un portillon qui permettait l’accès des marchands et leurs ânes. Puis au fur et à mesure, il fut instauré un droit de passage, un droit de douane !
On a une magnifique vue sur la basilique San Giovanni qui fut construite par l’Empereur Constantin et fut importante car elle devint le premier lieu de culte grâce à sa grandeur et sa splendeur.

Auparavant, la muraille mesurait environ 19 km de long mais il n'en reste plus que de 11km environ. Elle fut restaurée en l’An 2000.


La visite du Colisée

Expliquer la visite du colisée ne sera pas facile car la guide était un peu confuse. Voici un p’tit résumé de ce que j’ai retenu…
Nous avons commencé par visiter l’école d'entraînement des gladiateurs qui a été découverte en 1937 et appelée Ludus Magnus. Il en existe d’autres mais seul celle-ci est en bon état. Le site est relié directement avec l’arène du colisée par des tunnels souterrains aujourd’hui condamnés.

Ludus Magnus
Ces casernes de gladiateur ont été construites sous la dynastie flavienne par l’empereur Vespasien qui a aussi mis en place le chantier du colisée environ vers l’an 70 après JC. Ces casernes faisaient office de rangements des tenues et du matériel pour les gladiateurs mais aussi leurs habitations. Les 14 constructions, toutes en brique, étaient rectangulaires sur 3 étages avec des pièces étroites. Il y avait aussi avec un petit amphithéâtre doté d’une arène pour l’entraînement des gladiateurs et des "cavea" (gradins) pour les spectateurs romains qui assistaient à ces entraînements  Elles sont placées à un endroit stratégique proche de la maison dorée de Néron dans les quartiers d’habitation décrètes par l’empereur. Ces casernes ont été complètement recouvertes par la suite. Aujourd’hui, on y découvre des ruines de briques et des restes de colonnes en travertin, marbre poreux spécifique de Rome.

Le colisée,

Auparavant Néron avait exploité cet endroit pour élargir son palais, construire un jardin romain luxuriant et un bassin artificiel. Sur les ordres de l’empereur Vespasien, le lac fut comblé pour y construire le colisée par-dessus. La construction fut poursuivie par ses fils Titus puis Domitien.

Il sera inauguré vers l’an 80 après JC avec 100 jours de spectacles ce qui causa la mort de plus de 5000 fauves et 2000 gladiateurs. Le colisée fut utilisé du 2ème au 5éme siècles pour les jeux traditionnels et combats de gladiateurs, des simulacres de batailles navales, des chasses d'animaux sauvages, des exécutions publiques, des reconstitutions de batailles célèbres et des drames basés sur la mythologie romaine.

Le véritable nom du colisée est l’amphithéâtre flavien et sa façade porte le nom de la dynastie romaine du moment. Il est de forme elliptique et chaque couple de colonne est encadré par une arche numérotée sur 3 étages avec une architecture différente à chaque niveau. On y trouve des colonnes doriques, ioniques et corinthiennes et chacun des arcs aux deuxième et troisième étages était orné de statues, aujourd’hui disparues du colisée. Au dernier niveau, se dressent des mats qui servaient à tendre une toile pour protéger le public de la pluie ou du soleil et capter le vent en cas de besoin.

Dans la partie centrale, sous l’arène, on y trouve l’hypogée, des souterrains où étaient entreposés les cages des animaux et les fauves affamés pour les spectacles, les employés pour s’occuper des bêtes et aussi les gladiateurs. Les animaux étaient remontés dans l’arène par un ascenseur en bois et un système de poulies. Le plancher de bois de l’arène était couverte de sable.

Autour de l’arène, se trouve la "cavea" (gradins) où s’installaient les spectateurs en fonction de leur statut social dans la société romaine, l’empereur et les personnes importantes dans des loges spéciales sur l’axe nord/sud avec l'empereur sur le podium. Certaines femmes pouvaient assister aux spectacles (uniquement si leur rang social leur permettait) dans l’emplacement réservé au pauvres et aux esclaves.

Cependant l’empereur Honorius, empereur chrétien, mit fin à ces combats, interdits auparavant par l’empereur Constantin, et laissa le colisée à l’abandon. Des palais et beaucoup d’églises ou basiliques, comme la basilique Saint Pierre, furent construits avec les pierres et le marbre du colisée sur le même modèle.


Exposition de peinture de Marc Chagall

J’ai accompagné la classe de mon fils en CE1 voir l’exposition de Marc Chagall. J’avoue que je ne connaissais pas ce peintre contemporain mais maintenant je sais… Et ce n’est pas la peine de m’offrir une œuvre de Marc Chagall !

A travers ses tableaux, il y dépeint sa vie et ses rêves. On comprend qu’il a fuit la guerre, a connu la misère, la place importante de sa famille et de sa femme, des pays qu’il a traversé comme la Russie. Les caractéristiques de Chagall sont ces endroits/envers dans ses tableaux, le non sens traditionnel, on peut l’accrocher d’un côté ou de l’autre, les couleurs vives ou une couleur primaire dominante tel que le bleu, le rouge ou le jaune… la place de la réalité et du rêve ensemble ou en conflit. Les dessins sont de nature naïfs malgré la complexité de la situation dans le tableau, à mon sens sans finesse dans les traits mais ce n’est que ma position, du moins dans les tableaux de cette exposition.

Les enfants ont eu du mal à suivre les explications du guide qui étaient d’abord en italien mais aussi dans un contexte historique. Il a fallu capter le vocabulaire, le sens et les expressions. Mais l’art n’est pas une question de langue seulement les enfants de 7ans ont, je pense, eu des difficultés à trouver de l’esthétique, de la beauté et le langage universel de l’art à travers les œuvre de Marc Chagall ou uniquement de comprendre le contexte historique de sa vie.


La Basilique Saint-Pierre

Un petit résumé de la visite avec le guide:

Autour de la place Saint-Pierre, il y a 140 statues debout en haut des remparts. Sur la façade, on y voit les statues des apôtres et Jésus au centre. Il manque Saint-Pierre qui lui se trouve au cœur de la Basilique. Cinq portes donnent l'accès à la basilique, dont à droite, la Porte Sainte à 16 panneaux de bronze qui n'est ouverte que lors des années Saintes soit tous les 25ans. (Auparavant c'était tous les 50ans). Une seconde porte remarquable est celle du Filarete, du XVème siècle, qui ornait la précédente basilique.

L'Obélisque (environ 300 tonnes) a été importé d'Egypte au 6ème siècle par une énorme galère qui a été coulée à l'embouchure du fleuve et a fini par être transporter par voie fluviale à Rome. Déposé au milieu du cirque de Néron où ont commencé les 1ers martyrs des chrétiens. Saint-Pierre et Simon furent sacrifiés dans le cirque de Néron. Saint- Pierre, juif et non romain, fut crucifié la tête en bas, seule faveur qui lui fut accordé. (Tête en bas par respect pour Jésus). Simon, qui été romain, fut guillotiné selon les lois romaines. Tous morts, et quelques soient les motifs, avaient le droit à une sépulture mortuaire selon les lois romaines. C'est pour cette raison que le corps de Jésus fut remis à sa mère après sa mort par les romains.

Le cirque de Néron a commencé à être construit par l’empereur Caligula, puis appartenu à Agrippine qui le légua à Néron. Il le fit terminer.

L'empereur Constantin permit aux chrétiens de pratiquer leur foi librement. C'est alors qu’ils construisirent la première Basilique sur la sépulture de Saint-Pierre car on n'avait pas le droit de bouger les corps des sépultures. Du 4ème au 16 ème siècle, ce fut la première basilique qui servira par la suite de fondation à la basilique que nous connaissons.

Au 14ème siècle, la papauté décida de quitter son siège à Avignon alors en ruine pour prendre possession du Vatican. Mais c'est à partir du 16éme que le Pape Jules II demanda à l'architecte Bramante de reconstruire une nouvelle basique sur la première laissée en ruine. Il choisit alors un plan en croix grecque (chaque branche de même longueur) avec une coupole en son centre. Il fit déplacer l'obélisque du cirque de Néron sur la place. Il fallu 200 chevaux et 800 hommes pour la déplacer. L'obélisque est posé seulement sur 4 statues en forme de lion et on y a posé une croix au-dessus comme symbole de la chrétienté. Elle n'est pas celée au pilier de support. La nouvelle basilique est construite sur les ruines de l'ancienne qui a été démolit, on a seulement gardé le tombeau de ST Pierre.. Les remparts furent ajoutés par la suite pour protéger la Basilique des pillages et des saccages faites par les envahisseurs.

On a mis 120ans pour la construire et en 2006, on a fêté ses 500ans. Elle a connu 20 papes lors de sa construction. Mickael Ange y a travaillé gratuitement pour la gloire de Dieu, ne demandant que du pain et de l'eau. Les plus grands architectes et artistes de la renaissance se succèdent tels que Raphaël, Peruzzi, Michel-Ange qui réalisa la grande coupole, Vignole, Giacomo della Porta, Carlo Maderno qui modifia le plan pour en faire une croix latine (la nef plus longue que le transept) et finalement le Bernin (qui était en charge de la construction de deux clochers, mais le premier s'effondra suite à une erreur de calcul… La basilique Saint Pierre n'a donc pas de clocher. Le Bernin réalisa aussi la place Saint Pierre et sa colonnade.

L'intérieur de la Basilique Saint Pierre est impressionnant et grandiose. On y trouve 50 hôtels, 500 colonnes, 450 statues gigantesques représentants des scènes de vie, des moments de décision, de nombreux monuments funéraires le plus souvent ceux de Papes, le magnifique monument d'Alexandre VIIl, la célèbre statue de Saint-Pierre, tenant les clefs des cieux est datée du XIIIème siècle, l'impressionnant baldaquin du Bernin à colonnes torsadées placé au-dessus de l'autel Papal et du tombeau de Saint Pierre et sur les restes de la première basilique Au-dessus, la gigantesque coupole conçue par Michel Ange. Toutes les représentations sont des mosaïques et non des tableaux. Il n'y en a qu'un seul au centre de la chapelle. La décoration est d'une très grande richesse de style baroque. Le sol et les murs sont couverts de marbres.

La nécropole de la Basilique Saint-Pierre abrite les tombeaux des différents papes ainsi que 4 femmes qui ont servi la chrétienté.

"Pietà de Michel Ange", sculpture représentant la Vierge qui reçoit Jésus après sa mort" est sculptée dans un seul bloc de marbre. Pour contredire ses ennemis qui l'ont accusé de ne pas l'avoir sculpté lui-même, il y grava sur la bande transversale de la vierge sa signature (ce qui ne se faisait jamais sur les sculptures, elles ne sont jamais signées par leurs auteurs). Elle a toujours été placée à cet endroit. Lors d'un incident, la main de la vierge a été saccagée par un détracteur, et lors de la restauration, on y a découvert les initiales de Mickaël Ange dans la paume de sa main.

Les gardes Suisses sont des hommes célibataires d'un 1,75m minimum, Suisses Allemands, engagés pour 2ans auprès du pape charger de sa sécurité dont le costume aurait été dessiné par Mickaël Ange.


Castel San Angelo

Le château Saint Ange est aujourd’hui un musée national. C’une rotonde massive dont l’accès se fait par une longue rampe qui nous mène dans une cour carré. De là, on visite des salles où sont exposées des peintures et portraits marquants l’histoire du château et une collection d’armures (canons, armes, une ancienne catapulte et ses boulets). De magnifiques fresques sur les murs et les plafonds de ces salles témoignent de la période d’habitation. Une promenade sur le long des remparts offre une vue panoramique de Rome où domine la Basilique Saint-Pierre, un regard d’ensemble du pont Saint Ange, jalonné de ses 10 statues d'anges et celles de Saint Pierre et Saint Paul. Magnifique !

Il fut construit en 135 après J-C par l’empereur Hadrien. C’était à l’origine un mausolée qui devait servir de tombeau pour lui et les siens. Il était alors surmonté d'une statue de l'empereur et d'un quadrige. Il servira de mausolée aux empereurs jusqu'en 211.

Mais au fur et à mesure, le mausolée sera détourné de ses fins funéraires pour devenir une forteresse militaire. Il subit au fil du temps de nombreuses transformations. Au Moyen-âge, il devient une forteresse protégeant le Vatican en plus de son rôle de prison, fut agrandit pour permettre le transport des chars et les chevaux, rajouts de cours, de remparts et de meurtrières au château.

Puis, il devient un refuge pour les Papes. Par la suite le Château Saint Ange sera transformé en palais par le Pape Paul III.

Son nom vient d’une légende que l'archange Saint Michel serait apparu au Pape Grégoire Ier au sommet du château, remettant son épée au fourreau signifiant ainsi la fin de l'épidémie de la grande peste de 590 sévissant alors dans la ville (d’où la statue de l'ange à son sommet).


L'exposition "I Grandi Veneti"

L'exposition "I Grandi Veneti" a eu lieu dans le magnifique le cloître Bramante qui se trouve au cœur du centre historique proche de la place Navonna.

Une grande exposition qui retrace quatre siècles de l'art vénitien du XVe à la République Sérénissime et qui rassemble quatre-vingts œuvres dont la célèbre « Lionello d'Este » de Pisanello, « la Vierge à l'Enfant » de Giovanni Bellini. Elle permet de suivre l'évolution de la peinture au fil du temps. On y retrouve aussi des œuvres de Titien, Pisanello, Tintoret, Tiepolo.Le musée se compose de petites salles. L’exposition commence par des portraits sans paysage cadré uniquement sur un visage et une pose austère. Les peintures sont toujours sous le thème religieux, les décors sont inexistants et les scènes sont réalisées dans les palais vénitiens ou les lieux religieux.

Au fur et à mesure, les peintures évoluent. Tout d’abord par des touches de peintures plus vives, plus colorées. Les sujets principaux sont toujours les portraits surtout « la vierge et l’enfant », des scènes bibliques, des illustrations religieuses. Par la suite, les couleurs deviennent plus éclatantes et le paysage commence à prendre une petite place dans le décor. Le paysage devient le fond du portait, mais reste très en retrait de façon à ne pas perturber le regard sur le portrait. L’élément essentiel reste le visage et la posture du modèle uniquement.

Au fur et à mesure, le paysage et les couleurs prennent de l’importance. Les peintres se servent du paysage comme un élément majeur pour l’’illustration de leur thème. Les corps aussi sont de moins en moins austères, plus pulpeux, les cheveux des vierges sont libérés de leur voilage, le visage plus lumineux parfois un sourire aux lèvres. L’enfant lui aussi est plus libre et on le ressent en osmose avec sa mère.

Ces œuvres témoignent aussi une position politique et la place du christianisme « un seul et unique dieu » par conséquent le refus d’idolâtrer plusieurs dieux ce qui était un crime à cette époque.

Puis c’est la place aux tableaux très libertins aux scènes dénudés et aux tableaux où le paysage est le thème majeur. L’humain devient un détail de la scène et se confond au décor (vue d’un quartier, animation d’une rue, scène d’orgie)

La fin de l’exposition marque aussi la fin de la République de Venise qui fut annexée par Napoléon Bonaparte.


Le centre historique de Rome

C’est un quartier de Rome qui a été une première fois classé en 1980 qui recentre des monuments historiques dans des petites ruelles piétonnes. Les véhicules ne peuvent y circuler qu’avec des autorisations spéciales. On y trouve des calèches, des minuscules bus, des vélos, des groupes de visiteurs avec leur guide au petit drapeau de couleur, et beaucoup de piétons. C’est un quartier vivant où la foule se flâne avec une glace à la main, des appareils photo pendu au cou et toutes les nationalités du monde se retrouvent au cœur de Rome. Je vous conseille de déguster les glaces qui ne sont pas une légende aux parfums ou sorbets hors du commun et délicieuses ! Les ruelles sont trompeuses et on a vite fait de se perdre dans ce labyrinthe. Les immeubles sont souvent ornés de médaillons, d’une vierge ou une fresque. Les Eglises qui regorgent de trésors et de toutes beautés. Enfin tout est beau et on se dit quelle chance d’être à Rome !

Le Panthéon

Qui est le seul monument resté intact. Construit en 27 avant Jésus Christ par Marco Vipsanio Agrippa, il fut consacré aux dieux de la famille Julienne. Détruit par un incendie en 80, il fut restauré sous l'Empereur Domitien. Après le deuxième incendie de 110, il fut rénové de nouveau par Apollodore de Damas, et fut complètement reconçu par l'Empereur Hadrien en 125. D'autres restaurations furent effectuées sous Septime Sévère et son fils Caracalla au cours du 3e siècle.

Le 16 mars 609, Pape Boniface IV, avec l'autorisation de l'Empereur Phocas, transforma le temple païen en une église chrétienne, en y apportant les restes de beaucoup de Chrétiens des Catacombes et le consacrant à "Sainte Marie des Martyres", en assurant la conservation du bâtiment jusqu'à nos jours.

Le plafond intérieur du Panthéon était couvert de bronze, mais fut retiré par Pape Urbain VIII Barberini pour construire le Baldaquin de l'Autel Majeur de la Basilique de Saint Pierre et pour d'autres travaux. En 1929, l'Eglise, par la suite du Traité du Latran, assumait le titre de Basilique Palatine (Basilica Palatina), ou plus correctement l'Eglise Officielle de tous les Italiens. A l’ intérieur, on distingue sept niches: dans la niche opposée à l'entrée , il était une fois une statue de Mars Ultor qui avait puni les assassins de Jules César. Dans les autres des statues de Mars et Romulus, Énée, Ascanius et de Jules César. Des autres dieux et héros se trouvaient dans les espaces intermédiaires.

Piazza colonna - colonne Marc-Aurèle

Cette colonne, construite en l'an 180 après J.C, commémore les guerres menées par Marc-Aurèle contre les Sarmates et les Germains. Les bas-reliefs représentent ces guerres sous forme de « bandes dessinées » et deviennent de plus en plus grands au fur et à mesure de la montée, pour être toujours visibles depuis le sol. La colonne était surmontée d'une statue de Marc-Aurèle, remplacée par celle de Saint Paul au XVIème siècle.

Piazza del Popolo - La place du peuple 

Cette place fut aménagée à la demande des Papes Pie VI et Pie VII à la fin du XVIIIème siècle. Au cente de la place, l'obélisque, date de l'époque de Ramsès II et a été rapporté d'Egypte par l'empereur Auguste pour orner le grand cirque Maximus. Il a été une dernière fois déplacé au centre de la place au XVIème siècle par le Pape Sixte V qui utilisait les obélisques pour guider les pèlerins vers Saint Pierre. La fontaine et les statues à ses pieds ont été ajoutées lors de l'aménagement de la place. De chaque extrémité, deux fontaines et d'une porte percée dans la muraille d'Aurélien.

Piazza Navona 

C'est une place Romaine qui s'appelait au temps de la Rome ancienne Circus Agonalis (le Stade pour les Jeux) qui maintient encore aujourd'hui la forme et les dimensions (240x65m) du Stade de Domitien (l'Empereur Romain de la famille Flavienne qui régna de 81 à 96) sur lesquelles ruines se trouvent les bâtiments actuels qui en délimitent l'ancien périmètre.Sur son côté Ouest se trouve Palazzo Pamphili construit par Girolamo Rainaldi de 1644 à 1650 et aujourd'hui siège de l'Ambassade Brésilienne avec les fresques de Pietro da Cortona dans la voûte du salon principal.

L'église de Sant'Agnese in Agone fut commencée par Girolamo Rainaldi en 1632 et terminée en 1650, presque entièrement construite par Borromini. Sur le côté opposé l'église de Notre Dame du Sacré Cœur (Nostra Signora del Sacro Cuore): sa façade a été construite par Bernardo Rossellino pour le Jubilée de 1450

Le complexe monumental de la Place Navona comprend trois fontaines: la Fontaine du More, la Fontaine du Neptune (appelée aussi fontaine des Calderari pour le voisinage de beaucoup de chaudronniers dans les proches alentours) avec leurs bassins conçus et construits par Giacomo Della Porta, et la célèbre Fontaine des Quatre Fleuves, commencée en 1647 et finie en 1651 par Gianlorenzo Bernini sous Pape Grégoire XIII qui représente les quatre rivières les plus importantes de l'époque ainsi que les quatre points cardinaux et les quatre continents de la Terre (le Danube pour l'Europe avec un cheval, le Nil pour l'Afrique avec un lion, le Rio de la Plata pour les Amériques avec un armadillo et le Gange pour l'Asie

La Fontaine de Trévi

Elle fut construite par Nicolò Salvi en 1735 sous Pape Clemente XII, et décorée par différents assistants du Bernini. Le bas-relief de gauche montre Agrippa qui soumet le projet de l'aqueduc au premier empereur de l'Empire Romain Octave Auguste, pendant que celui de droite montre la rencontre des soldats d'Auguste avec la vierge qui leur indique la source.

Au centre, sous la voûte du palais des Océans, le dieu Neptune est représenté sur un chariot à la forme d'huître, tiré par deux chevaux ailés, le premier calme, l'autre troublé, et ils sont à signifier les deux états des événements naturels. Les chevaux sont à leur tour tirés par des tritons. La fontaine est adossée au palais jadis appartenant à la famille des ducs Poli, et aujourd'hui siège de l'institut Polygraphique Italien.La légende dit aussi qu'un étranger qui lance trois pièces de monnaie derrière les épaules dans la Fontaine assure son retour dans la Ville Éternelle.

Commentaires