Albi

"Albi la Rouge"

Connue pour sa cathédrale Sainte-Cécile, devenue patrimoine par patrimoine mondial de l'UNESCO depuis le 31 juillet 2010, et par ses ponts en brique qui donne à la ville cette couleur ocre.

La Cathédrale Sainte-Cécile

La Cathédrale Sainte-Cécile est LE monument incontournable d'Albi. Avant même de l'approcher, elle s'offre à nos yeux de différents points de vue. De la vieille ville, on en voit principalement le haut clocher. Des berges du Tarn, elle affiche l'ensemble de sa silhouette. Une fois au pied, on se sent bien petit. Son ampleur en impose réellement, et ça n'est pas peu dire.
Si elle s'apparente aux églises gothiques en brique de la région toulousaine, elle les surpasse toutes par son ampleur. Ses hauts contreforts et son clocher de 78 mètres de haut en font une véritable « cathédrale forteresse ».
Construite à partir de 1282, sur les conseils de Bernard de Castanet, dernier maître d'oeuvre du Palais de la Berbie (ancien palais épiscopal d'Albi), elle ne sera achevée – du moins son gros oeuvre - que deux siècles plus tard. Sa consécration n'a lieu qu'en 1480. Ensuite, des améliorations ont été apportées sans cesse au fil des siècles. Ce qui explique sa diversité architecturale.
Sa construction méridionale typique (briques, lignes simples) contraste avec son porche gothique flamboyant. Petite chose surprenante, ce porche se trouve au milieu du flanc. Autrement dit, il donne sur le côté de la nef.
Aucune porte n'a été élevée au pied de la nef comme pour la plupart des cathédrales. Cela s'explique par la présence du clocher de ce côté.
Après avoir admiré la dentelle de sculptures du porche, vous êtes donc invité à pénétrer à l'intérieur de la cathédrale. Là encore, surprise, le maître-autel se trouve à gauche, donc côté nef et non côté chœur, lui-même dissimulé de la nef par un jubé.
Mais avant même d'assimiler l'organisation spatiale de la cathédrale, voilà que notre regard est attiré par le plafond de l'édifice. Cette grande voûte est vraiment somptueuse. Recouverte d'une fresque mêlant un fond bleu azur à des feuilles d'or, elle ne peut que capter notre attention. Il faut savoir que cette fresque, réalisée par des peintres italiens, a plus de 500 ans et qu'elle n'a jamais été restaurée. Ses dimensions, 97 m de long sur 28 m de large, en font l'ensemble de peinture italienne de la Renaissance le plus vaste.
Et ça n'est pas fini, sur la paroi ouest (sous le grand orgue du XVIIIe siècle), on distingue une immense peinture sur enduit. Réalisée au XVe siècle, elle représente le Jugement dernier.
Elle a malheureusement été tronquée de son centre au XVIe siècle lorsque la chapelle Saint-Clair a été percée au-delà de cette paroi sous le clocher.
Toujours dans la nef, on remarque différentes chapelles remplies de statues de saints. N'hésitez pas à aller de l'une à l'autre.
Enfin, depuis la nef, on peut admirer le jubé, chef d’œuvre de l'art flamboyant. Motifs entrelacés, arcs mêlés, clés de voûtes décorées… Cette dentelle est un réel plaisir pour les yeux.
Il ne reste plus qu'à découvrir le chœur qu'il dissimule. A vrai dire, ce chœur est moins impressionnant que le reste. Il présente toutefois quelques éléments flamboyants, de jolies stalles sculptées et des statues de saints.
Enfin, la cathédrale Sainte-Cécile dissimule un Trésor. Celui-ci est visible dans une petite chapelle haute du XIIIe siècle à laquelle on accède par un petit escalier situé à gauche du chœur. Il se compose d'objets d'art sacré, parmi lesquels on distingue un polyptyque italien du XIVe siècle et une statue en bois polychrome de sainte Ursule datant elle aussi du XIVe siècle.

Aspect négatif : Aujourd'hui c'est l'une des cathédrales les plus visitées de France, et les jours d'affluence, une longue file de visiteurs fait disparaître la magie du lieu.

Palais de la Berbie. 

le Palais de la Berbie se trouve juste à côté de la cathédrale Sainte-Cécile. Symbole de la puissance des évêques d'Albi, ce palais épiscopal a été bâti au Xllle siècle en surplomb des berges du Tarn. Son nom provient de la déformation du mot occitan « bisbia » signifiant évêché.
L'évêque Durand de Beaucaire (1228-1254) est à l'initiative des travaux. Bernard de Combret (1254-1271) poursuit le travail de maître d'oeuvre et Bernard de Castanet (1276-1308) l'achève. Les prélats qui se succèdent à la tête de l'évêché vont sans cesse transformer l'édifice jusqu'aux derniers remaniements à la fin du XVIIIe siècle. La forteresse s'ouvre alors sur l'extérieur en se dotant de larges ouvertures permettant l'accès aux terrasses.
Sous Napoléon, le Palais de la Berbie devient la propriété de l'administration napoléonienne. Les services de la préfecture, le tribunal civil, la cour criminelle, le tribunal de commerce et les archives occupent alors l'édifice. En 1811, on le cède au Conseil Général du Tarn. Puis, en 1905, suite à la loi de séparation de l'Eglise et de l'Etat, le département du Tarn décide d'octroyer le Palais de la Berbie à la ville d'Albi à la condition que la municipalité y créer un musée d'art. C'est chose faite en 1922. La ville d'Albi y installe le musée Toulouse-Lautrec, consacré à l'artiste éponyme d'origine albigeoise.
Le Palais de la Berbie s'articule autour d'une cour d'honneur fermée. Il est surmonté d'un donjon, dit Tour Mage, fait de deux tours accolées - Sainte Catherine et Saint-Michel. Petit avantage, on peut entrer dans le Palais de la Berbie gratuitement et ainsi accéder à ses terrasses et à son jardin situés à l'arrière du palais. D'ici, on peut admirer l'architecture du bâtiment, flâner dans le jardin à la française et surtout profiter de la vue que l'on a sur les rives du Tarn et le Pont Vieux.


Promenade sur les berges de Tarn

Lors de votre passage à Albi, offrez vous une petite promenade à pied sur les berges de Tarn qui ne vous prendra pas plus d'une heure.
Partez de la place Sainte-Cécile, où se trouve la cathédrale,et à descendre l'escalier qui se trouve à l'arrière de celle-ci, sur la place de la Trébaille; il vous conduira au pied du Tarn. Le long des berges du Tarn, vous aurez une belle vue sur les maisons ocre qui le surplombent. A votre gauche, vous verrez un pont en brique, réservé aux trains. Sur votre droite vous apercevrez un autre pont. Il s'agit du Pont-Vieux, construit au XIe siècle et figurant parmi les plus vieux ponts de France.
Vous longerez justement le sentier aménagé en direction du Pont-Vieux (sur votre droite). En chemin, vous aurez peut-être la chance de voir une gabarre voguer sur le Tarn. Puis, passez sous le pont ; vous verrez alors le Moulin du Chapitre. Remontez ensuite le sentier en épingle à cheveux afin de passer sur le Pont-Vieux. Traversez le pont et prenez la rue Porta sur votre droite. Elle vous conduira au musée Lapérouse puis aux fameux Moulins Albigeois, constructions du XIXe siècle. Entièrement restaurés, ils valent le coup d'oeil. Des moulins albigeois, vous serez tout proche du Pont-Neuf. Ouvrage du XIXe siècle, il est également connu sous le nom de pont du 22 août 44.
Une fois sur ce pont, tout Albi s'offre à vous : derrière vous, les moulins albigeois, et, devant vous à droite, le Tarn, le Pont-Vieux et, en arrière plan, le Palais de la Berbie et la cathédrale Sainte-Cécile. Magnifique !
Une fois le Pont-Neuf traversé, engagez-vous dans la première rue à droite, puis dans son prolongement, c'est-à-dire le quai Choiseul. Ce quai offre également un beau point de vue sur la rive droite du Tarn. De plus il vous conduira à votre point de départ, la place Sainte-Cécile. La boucle est bouclée, il ne vous reste plus qu'à aller apprécier les berges du Tarn depuis les terrasses du palais de la Berbie. Vous pourrez en effet vous relaxer sur des bancs à l'ombre des tonnelles tout en appréciant la vue.


Visite historique de la vieille ville d'Albi.

Une visite d'environ de 2 heures (sans la visite des monuments et musées) vous permettra de découvrir la vieille ville, dite Vieil Alby.
Le point de départ du circuit se trouve au Castelviel, petit hameau situé à l'ouest de la cathédrale. Composé d'un groupement de vieilles maisons à pans de bois, il s'agit un peu du cœur historique de la ville. Dirigez-vous ensuite vers la cathédrale. En arrivant face à elle, bifurquez à gauche sur la place de la Trébaille. Cette place correspond à une ancienne porte de la ville. De plus, vous verrez en son centre une jolie fontaine, qui délimite le tracé d'une ancienne chapelle.
Après ça, regagnez la cathédrale Sainte-Cécile et admirez son architecture extérieure. Prenez un peu de temps pour visiter son intérieur.
Regagnez ensuite le parvis de la cathédrale, ou place Sainte Cécile. Sur votre gauche, vous remarquerez le palais de la Berbie, siège du musée Toulouse-Lautrec. En accès libre, le palais donne sur un jardin et des terrasses desquelles vous aurez une belle vue sur le Tarn et les ponts d'Albi.
A la sortie du palais de la Berbie, prenez la rue de Fargues (qui donne sur la Place Sainte Cécile) puis la rue de la Souque à gauche et la première rue à droite. Vous passerez ainsi devant l'Hôtel de Gorsse, magnifique hôtel particulier du XVe siècle aujourd'hui propriété privée, donc inaccessible aux visiteurs.
Au bout de la rue, rattrapez la rue Emile Grand et vous serez face aux Halles. Entièrement rénovées dernièrement, ces halles continuent d'abriter le marché couvert de la ville.
Derrière les halles, prenez la rue Saint-Julien puis, à droite, la rue des Mariés. C'est dans cette rue que vous pourrez découvrir la collégiale Saint-Salvi, tout premier siège épiscopal. N'hésitez pas à y pénétrer notamment pour aller voir le petit cloître qu'elle dissimule.
En ressortant de la collégiale, reprenez la rue des Mariès (sur votre droite) dans l'autre sens et allez tout droit. Vous arriverez à la Préfecture. Là, prenez la première rue à droite, la rue de Timbal. Elle mène à la place du Vigan, large place du centre ville entourée de brasseries et de cafés. La rue de Timbal dessert aussi l'Hôtel de Reynès, ancienne maison de riches marchands de pastel du même nom.
Arrivé sur la place du Vigan, prenez la rue de l'Hôtel de Ville (deuxième rue à droite), qui, comme son nom l'indique, mène à l'Hôtel de Ville d'Albi. N'hésitez pas à vous y arrêter, ne serait-ce que pour rentrer dans sa cour intérieure et entrevoir l'architecture de cet ancien hôtel particulier.
Après avoir passé l'Hôtel de Ville, tournez tout de suite à gauche dans la rue des Pénitents. Continuez dans son prolongement, la rue du Sel. Sur votre droite, se trouve le Palais de Justice. Aussi étrange que cela puisse paraître, nous vous invitons à y rentrer. Une fois dans l'enceinte du palais de justice suivez le panneau indiquant le cloître. Le palais de justice est en effet installé dans l'ancien couvent des Carmes et ce petit cloître est tout l'intérêt des lieux.
Après cette petite visite insolite, allez jusqu'au bout de la rue du Sel. Vous serez alors sur la place Lapérouse (dont on peut d'ailleurs voir une statue). D'ici, rattrapez la rue de Verdusse sur votre droite. Quelques centaines de mètres plus loin, engagez-vous dans une rue à gauche, la rue Toulouse-Lautrec. C'est dans cette voie que vous pourrez voir l'Hôtel du Bosc, maison natale du peintre albigeois Henri de Toulouse-Lautrec ainsi que la maison achetée par Lapérouse, navigateur-explorateur albigeois, en 1780.
Au bout de la rue de Toulouse-Lautrec, sur votre gauche, vous pourrez admirer une belle maison à colombages typique de l'albigeois, appelée la Maison du Vieil Alby. Entièrement restaurée, cette demeure est un ancien Solelhier, autrement dit on y faisait sécher le pastel, plante cultivée au XVe siècle et que l'on connaît plus sous la forme de bâtonnets permettant de colorier des dessins.
De la maison du Vieil Alby, prenez la rue St Clair dans le prolongement de la rue Toulouse-Lautrec. Vous rattraperez ainsi la rue Sainte-Cécile. En tournant à gauche, vous rejoindrez la place Sainte-Cécile, point de départ d'un second circuit dans Albi, sur les berges du Tarn cette fois.


Les points de vue des Gorges du Tarn

Les Gorges du Tarn, c'est avant tout un paysage sublime et impressionnant, quelque chose qui s'embrasse du regard et qui donne le vertige.
Il y a deux moyens de se laisser prendre par l'émotion de ces paysages : depuis la vallée, où l'on appréciera le calme de l'eau, la beauté des villages et la réconfortante présence des falaises calcaires, ou depuis les hauteurs, qui révèlent avec éclat la majesté des lieux.
Deux points de vue, deux "spots" sont notamment à privilégier : le Point Sublime et le Roc des Hourtoux. Ce sont bien évidemment des endroits très visités, et il faudra parfois faire abstractions des installations touristiques pour laisser son regard s'évader au dessus du Tarn, mais l'un comme l'autre valent largement le détour.

Le Point Sublime
Impossible de ne pas être séduit par la promesse alléchante de ce nom. Mais ce n'est pas le point qui est sublime, c'est la vue : un panorama à 120° sur toute l'étendue des Gorges du Tarn, sur les forêts, les rivières, les villages et les hauts plateaux calcaires qui surplombent l'ensemble.
Les canoës qui filent sur l'eau sont réduits à l'état de petits points de couleur, les routes visibles sont rares…
La vue s'apprécie sur la hauteur, mais elle impressionne également sur la longueur.
Le Point Sublime se situe en effet à un virage du Tarn, et le spectateur - car il s'agit bel et bien d'un spectacle - a une vue clairement dégagée sur des dizaines de kilomètres. Le Tarn se faufile entre les falaises et disparaît au loin, sur deux horizons différents.

Le Roc des Hourtoux
Sur la causse d'en face, le Roc des Hourtoux offre un point de vue tout aussi impressionnant que le Point Sublime, mais différent.
Le panorama est moins étendu, l'horizon est moins présent, mais la vue est clairement plus plongeante, c'est un à-pic vertigineux qui s'offre au regard.
En s'approchant du bord (sécurisé par une dalle en béton et des barrières), il suffit de regarder ses pieds pour avoir un aperçu, quelques centaines de mètres plus bas, des minuscules kayaks qui faufilent sur le Tarn.

Petit point négatif
 : il faut s'acquitter d'un droit d'entrée pour assister au spectacle, mais la somme est modeste, et la vue n'en demeure pas moins splendide.

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