ABU DHABI, Les sorties désert

Introduction

Suite à la demande expresse de ma petite femme, je vous ai préparé un petit sujet essentiellement destiné aux nouveaux arrivants désireux de sortir de la masse et de ne pas passer leurs week-ends à l’hôtel ou dans les clubs divers et variés que l’on trouve à Abu Dhabi… (là, je crois que je me suis fait plein de copains d’un coup ! )
A tous ceux-là, je dédie ces quelques lignes de conseils et d’informations pour les aider dans leur quête du grââl …
Nous disions donc … « à part les week-ends à l’hôtel, que peut-on bien découvrir aux Emirats ? »
Je vais passer sur l’aspect culturel (Héritage Village, Fauconnerie, etc.), que les femmes francophones vous feront découvrir, pour vous parler exclusivement de ce qui m’anime tous les week-ends, les balades dans le sable et la découverte des paysages magnifiques qui nous entourent.

Ce qui suit n’est que le fruit de mon expérience après 2 ans et demi passés à Abu Dhabi à raison de 2 sorties off-road par mois en moyenne, hiver comme été… Ce n’est que du vécu et n’a aucune autre prétention que le désir de vous informer au mieux en vous faisant partager ce vécu. Je souhaite que cela vous aide à aller à l’essentiel et par là à ne pas dépenser, ni temps, ni argent à chercher quelque chose alors que l’info est là, parce que quelqu’un a eu la même démarche que vous et a déjà obtenu des résultats … Ca s’appelle « le retour d’expérience » et à travers cela, c’est un moyen pour moi d’essayer de vous faire partager ma passion pour la balade 4x4 et la conduite off-road (bon , sur un site francophone, j’aurais dû écrire « hors-pistes mais je m’en tiendrai à off-road …).


Par où commencer ?
  • Le VISA, le permis de conduire ... 
Quand on vient de débarquer aux Emirats, et que l’on veut partir un peu à l’aventure, il faut d’abord passer par les étapes obligatoires d’obtention du permis de conduire local et achat du véhicule. Le permis de conduire local ne peut être obtenu qu’après l’obtention du VISA de résident. Sans ce permis local, il n’est à priori pas possible de conduire de véhicule personnel, seulement des véhicules de location (et cela avec le permis international obtenu depuis votre pays d’origine). L'obtention du permis de conduire local n'est qu'une simple formalité (un test de bonne vision).
  • L’achat du véhicule ... 
Là, vous n’avez pas le choix, ce sera un 4x4 et rien d’autre…. Enfin si vous désirez partir un peu à l’aventure.
Toutes les grandes marques sont représentées. A vous d’aller essayer et de faire votre choix.
Il n’y a pas de mauvais 4x4 pour aller sur les pistes ou dans le sable. Il vous faudra adapter votre conduite au véhicule que vous aurez choisi. C'est tout.

Si vous voulez aller faire du sable off-road, évitez toutefois les 4x4 avec une faible garde au sol ainsi que les SUV (Sport Utility Vehicle) du genre Toytota RAV4, Honda CRV ou HRV, Mercedes ML, BMW X5 qui, outre le fait que la plupart ne dispose pas d’une gamme de vitesse courtes, ils ont de plus une caisse très exposée car très basse. Pas de chance car ce sont souvent ceux-là qui plaisent à ces dames … ! Pour le reste, vous avez le choix, il y en a pour tous les goûts et toutes les bourses, du neuf, comme de l’occasion. Perso, sachant que l’on est dans un pays au climat quelque peu « hostile », je préfère opter pour du neuf avec une garantie de 3 ANS. C’est la tranquillité d’esprit. Ceci couplé au numéro de téléphone magique de dépannage genre « Triple A » ou autre, et vous pouvez envisager vos balades sereinement. Si vous optez néanmoins pour de l’occasion, préférez un véhicule « expat driven » avec carnet d’entretien à jour. Quand vous aurez vu conduire la population locale et « matraquer » leurs véhicules, vous comprendrez ce que je veux dire …

C’est parti pour les balades ! 

Bon, ça y est, vous avez votre véhicule flambant neuf et vous êtes parés pour l’aventure.
Attendez la fin du rodage et la première vidange avant de le solliciter de trop.

Pour commencer et si vous ne connaissez encore personne pour « sortir » avec vous, il y a 2 solutions :

1) Vous vous contentez de rester sur les pistes et vous allez écumer les « Wadis » des environs (les lits asséchés de rivières), à l'aide des guides et cartes détaillées que vous trouverez ICI. C’est ce que nous avons fait pendant quelques mois à notre arrivée, avant d’intégrer un groupe de furieux qui nous a accueillis à bras ouverts. 
2) Vous souhaitez faire de l’off-road et pour cela, vous inscrivez à un Club, soit de la marque de votre véhicule, s’il en existe un, soit à un club multimarques tel http://www.uae4x4.com
Savoir où aller … les ouvrages littéraires …

Si vous ne connaissez personne, vous pouvez vous reposer sur les ouvrages suivants qui indiquent les pistes et curiosités des Emirats, avec des cartes plus ou moins détaillées, des points GPS, etc …
OFF-ROAD IN THE EMIRATES de Dariush ZANDI – Incontournable ouvrage.
OFF ROAD IN OMAN de Heiner KLEIN et Rebecca BRICKSON – ouvrage similaire à celui du dessus mais pour OMAN.
UAE OFF-ROAD EXPLORER – Guide contenant des cartes satellites et des points GPS.
THE OFF-ROADER’S MANUAL de Jehanbaz Ali Khan – Conseils et Techniques de pilotage dans le désert (illustré de schémas et photos).
THE DESERT DRIVER'S MANUAL de Jim Stabbler – Conseils et Techniques de pilotage dans le désert (illustré de schémas à la main).
THE GREEN GUIDE IN THE EMIRATES de Marycke JONGBLOED, pour ceux qui veulent en savoir plus sur la faune et la flore.

Vous trouverez ces ouvrages dans les grands magasins ou les grandes librairies d’Abu Dhabi.
Pour plus de précisions, vous pouvez aller visiter le site de David >>> ICI <<< Rubrique « Livres », il y a les certaines couvertures scannées.
  • Les GPS …
Bon, vous avez le véhicule et les cartes géographiques en main, mais pourquoi ne vous faciliteriez-vous pas la vie avec un GPS ? A mon avis, c’est indispensable, surtout si vous êtes seuls. Il y en a de tous types, couleur/N&B, petit/grand écran, avec cartographie intégrée ou non, etc … et à tous les prix. L’importateur GARMIN à Abu Dhabi est ADCOM sur Khalifa Street (la 3ème rue), en direction d’Airport Road, sur la droite juste avant le Souk. Pour les autres marques, on trouve tout (MAGELLAN et autres) dans les grands magasins.

En plus du GPS, vous pouvez, avec un programme dédié sur votre PC, sauvegarder/éditer les pistes que vous allez parcourir. Il est possible également avec certains programmes de «coller » des cartes graphique en fond d’écran permettant de bien visualiser le tracé. On peut même, en mode "navigation", relier un PC portable au GPS et visualiser en temps réel le déplacement du véhicule sur l’écran du portable.  
Allez visiter les quelques liens proposés ci-dessous pour plus d’infos ….

Des infos sur le GPS ? Allez visiter les sites suivants (ceci est un extrait de "mes favoris"):

EXCEPTIONNELLE COLLECTION DE LIENS GPS - La plus grande collection de liens que je connaisse.
GPS PASSION - Un site pour les utilisateurs passionnés.
CARTES SATELLITES - Le site de la Nasa sur lequel on peut télécharger des images satellites avec une résolution de 1pixel pour 28.5 m.
GPS TRACKMAKER - Un site incontournable proposant une version totalement gratuite d'un logiciel PC gérant la plupart des marques de GPS.
http://phgiraud.free.fr/CarteSurTable/CarteSurTable.htm - Un site personnel proposant un logiciel de cartographie
LE SITE DE FRANCOIS LEROUX - Un site personnel de passionné montrant une solution de navigation embarquée
AVESTA – Spécialiste GPS - Un site de matériel professionnel
ORBITICA - Spécialiste GPS - Un site de matériel professionnel (mon préféré). 

  • Les pistes et Wadis … 
Tant que vous restez sur les pistes et les Wadis, les risques sont limités et vous pouvez partir seul (un seul véhicule), même s’il est toutefois recommandé d’être à deux. Attention dans les Wadis où des pluies soudaines peuvent très rapidement inonder la route et se révéler dangereuses. Pour le reste, la conduite sur les pistes des Wadis ne présente pas de difficultés, mises à part quelques montées et descentes plus impressionnantes que dangereuses.

Voici quelques photos des paysages que l'on peut rencontrer dans les Wadis. 
  • L’off-road et la conduite dans le sable …
Avant de s’engager dans le sable, il faut :

- Penser à tout bien sangler dans le véhicule, afin d’éviter la chute d’objets dans les grandes descentes, montées ou dans les dévers.

- Dégonfler les pneumatiques (entre 1 et 1,2 bars, selon la saison, le véhicule, le type et la dimension du pneumatique – avec des pneus tubeless, on ne peut descendre beaucoup plus bas sans risque de déjanter lors d’un dévers appuyé, mais avec des pneus à chambre, on peut descendre à 800 grammes sans problème, ce qui peut se révéler intéressant dans les situations extrêmes). ATTENTION, au cours de la journée, la température montant (surtout si on sollicite beaucoup les pneus en patinage, ceux-ci peuvent prendre + 200 ou 300grs, il convient donc de vérifier leur pression à plusieurs reprises (après déjeuner par exemple).

-Penser à engager les 4 roues motrices pour les 4x4 qui ne sont pas à 4 roues motrices en permanence. Ça parait stupide, mais si on oublie, on est rappelé à l'ordre dans les tous premiers mètres ! Pour les 4x4 permanents disposants d’un blocage de différentiel central (inter-ponts), il faut enclencher celui-ci, il vous aidera lors des passages de crêtes de dunes.

Note : certains véhicules sont équipés d’un visco-coupleur ou d’un système électronique de contrôle de motricité pour lequel il n’y a rien à faire. L’électronique s’occupe de tout … (enfin, presque). Mais ces véhicules peuvent disposer, en plus, de blocages mécaniques des différentiels de ponts ou du différentiel central inter-pont. A vous de bien connaître votre véhicule et vous familiariser avec ses caractéristiques et capacités.

- Penser à la gamme de vitesses que l’on va utiliser « gamme longue ou gamme courtes ». Tout dépend de votre niveau de conduite. Quand on débute, on débute en « courtes », puis l’expérience aidant, mises à part quelques situations particulières (ouvreur d’une piste, sable très mou, grandes dunes, etc.) on est toujours en longues et on ne met les courtes que pour sortir d’un plantage.


Les règles de base de la conduite Off-Road 

Extrait d’un forum 4x4 (propos « édulcorés » de mon ami Olivier d’Al-Ain) :
« - ETRE HUMBLE AVEC SOI MÊME ET ENVERS LE DÉSERT  ne jamais dépasser ses limites (à condition de les connaître ....). Je n'ai pas respecté cela à mes débuts. Après 2 ou 3 heures d'apprentissage de conduite dans le sable, "poussez vous M'ssieurs Dames, v'là l'artiste. Quoi, une bosse de sable ??? Tu rigoles j'espère !!!! De la foutaise j'te dis, ça passe tout seul. Me fais pas ch..., j'te dis qu'ça passe, JE CONNAIS ET JE GÈRE LA CRISE ". Ben, ça ne l'a pas fait !!!!!!!! Il n'a fallu pelleter et tracter que pendant très peu de temps car je m'étais posé dès le départ, allez, on va dire 200 mètres du bivouac !!!!!! Ça donne à réfléchir. Maintenant, dès que je "ne le sens pas", je n'y vais pas !!! Ça ne sert à rien d'y aller alors que l'on est crispé, tendu. Le risque de faute augmente avec les conséquences qui en découlent... ».

Bref, ça parle tout seul …
  • Les règles de bases, applicables en toutes circonstances sont les suivantes 
- La règle d’or est de ne pas s’aventurer tout seul en off-road . Il y va de votre sécurité, de votre vie. 3 véhicules est un minimum, surtout s’il n’y a pas de personne aguerrie parmi les conducteurs
- Ne pas s’arrêter sur du plat ., essayer de toujours s’arrêter dans une pente, fusse-t-elle légère, et de préférence au sommet d’une dune. On dispose alors d’énergie « potentielle » permettant de remettre le véhicule en mouvement. Essayer d’être toujours au point le plus haut.
- Se servir du frein avec parcimonie pour ne pas creuser, surtout dans les descentes ou le fait de creuser avec les roues avant peut avoir des conséquences désastreuses. En principe, le véhicule freine de lui-même (être en vitesses courtes, 1ère ou 2ème).
- Pour franchir une dune attaquée de face, il faut effectuer un transfert de masse en coupant l’accélération, dès que les roues avant sont arrivées au sommet, ceci afin de ne pas creuser avec le train avant (qui est délesté car tout le poids est sur l'arrière du véhicule), ce qui aurait pour effet d’arrêter la progression. En outre, cela évite les sauts qui peuvent se révéler dangereux si la pente de l’autre côté de la dune est trop abrupte. Cette technique n'est pas intuitive, mais lorsqu'on la maîtrise, les franchissements de dunes ne posent plus aucun souci et ceci en toute sécurité.

- Pour passer un dévers, il faut être en constante accélération, avec les roues légèrement braquées (5 à 10°) vers le haut. Un dévers s’attaque en principe au plus haut pour anticiper sur la dérive verticale inévitable. Si le véhicule tend à « décrocher » sur un dévers très prononcé, il faut impérativement et très rapidement braquer les roues vers la pente pour faire « rasseoir » le véhicule. On peut ensuite essayer, si s'est possible, de continuer sur la trajectoire du dévers, sinon, on est bon pour un nouvel essai !

- Pour dévaler une dune il faut être en vitesses courtes (1ère ou 2ème), surtout quand on débute. Par la suite, avec l'expérience, on peut rester en vitesses longues si la descente n'est pas trop longue et pas trop pentue. Pour les véhicules disposant du contrôle électronique de descente (ex. HDC - Hill Descent Control chez Land Rover), on peut enclencher ce système qui est très sécurisant, il retient le véhicule à 7 km/h max sans aucune intervention du conducteur). Dans tous les cas, si le véhicule a tendance à "décrocher" de l'arrière, il faut accélérer pour le remettre en ligne, dans le sens de la plus grande pente. Quand il a retrouvé la bonne trajectoire, on peut essayer à nouveau de le ralentir, mais avec précaution.

- La trajectoire de conduite dans le sable peut dérouter. Il faut en effet chercher le sable le plus porteur qui est en principe au sommet des dunes. A cet endroit, les stries du sable, réalisées par le vent, sont plus serrées. Mais ceci n’est que théorique et l’on a parfois des surprises. On peut consulter l’ouvrage « The Off-Roader's Manual » (cf. rubrique «Ouvrages » ci-dessus), qui donne beaucoup de conseils sur la conduite dans le sable.
  • Que faire quand on est planté ?
Avec l’expérience, vous constaterez par vous-même que vous ne vous planterez plus, mis à part un sommet de dune un peu mal négocié sur lequel vous arriverez un peu trop lentement et où vous vous poserez.. Mais ce sera certainement la seule exception, un moment d’égarement ou de fatigue... Les conseils ci-dessous sont des conseils de bon sens, applicables dans presque tous les cas, mais encore une fois, il vous faut connaître les capacités de votre véhicule pour juger du meilleur moyen de sortir d’un plantage

- Au sommet d’une dune ? Vous avez les roues avant dans le vide (ou presque) et qui patinent. C’est le plantage le plus fréquent. Si votre véhicule est équipé d’un blocage inter-ponts et d’un blocage de pont arrière il faut les enclencher et cela peut suffire à vous pousser pour vous faire franchir la crête. Sinon, sangler avec un autre véhicule et vous êtes sortis d’affaire.
- Dans du sable mou ? A l’instar de la devise « tant qu’il y a de la vie, il y a de l’espoir », on peut dire que dans le sable mou, « tant que ça bouge, même millimètre par millimètre, il y a de l’espoir ». En revanche, un fois le châssis posé, il ne faut pas insister, au risque de creuser davantage et de rendre le déplantage plus difficile . La technique pour sortir du sable mou comporte différents techniques à appliquer. Pour faire « remonter » le véhicule en surface, la technique de marche avant / marche arrière successives et enchaînées rapidement fonctionne très bien. C’est à voir. Le véhicule semble littéralement s’élever sur le sable. Ensuite, pour progresser, il faut effectuer de légers mouvements droite / gauche avec la direction qui permettent d’aller « chercher » un peu d’adhérence hors des traces principales faites par le véhicule. Enfin, bien entendu, il ne faut pas « sur-accélérer » pour ne pas faire patiner les roues, et ainsi ne pas creuser (sauf avec certains véhicules équipés de contrôle électronique de traction qui ont besoin d'un certain régime moteur pour que le système soit efficace et qu'il renvoie la puissance sur les roues qui disposent de motricité). Sur la base du mécanisme de transfert de masse, le fait d’accélérer / relâcher (pas complètement) / accélérer de nouveau contribue aussi énormément à faire remonter le véhicule et à lui redonner un maximum de motricité. Essayer, amusez-vous et on en reparle … ! Si tout cela ne fonctionne pas, sanglez derrière un véhicule qui se trouve sur sable porteur, ou creusez, ou sortez les plaques de désensablage si vous en avez !!!!!! En dernier recours … euh … steuplé chérie, ne donne pas mon n° de portable ….

- Dans une cuvette ? C’est la hantise de tout un chacun. Si la cuvette est suffisamment spacieuse, et que le véhicule bouge, il n’y a pas péril en la demeure. S’il ne bouge pas appliquer les techniques ci-dessus de déplantage dans le sable mou. S’il bouge donc, il va falloir sortir au moteur. Selon le type de cuvette, faire des allers-retours dans la cuvette en remontant le plus haut possible en marche arrière pour avoir suffisamment d’élan pour franchir l’obstacle ensuite en marche avant en traversant la cuvette. Plusieurs tentatives sont souvent nécessaires. Si la cuvette est vraiment large, vous pouvez, vous devez même, faire des tours de cette cuvette en dévers, à l’image des funambules du mur de la mort … Attention toutefois, contrairement à une idée répandue, ce ne sont pas des cercles qu’il faut exécuter , car vous n’arriverez que très rarement à prendre suffisamment de vitesse, mais des ellipses . En effet, le fait de redescendre un peu plus dans la cuvette vous permet de gagner la vitesse dont vous avez besoin pour votre salut.

- En dévers ? On ne peut pas parler de plantage en dévers, mais plutôt d’arrêt de progression. En principe, le simple fait de braquer les roues vers la pente, éventuellement aidé par des amis qui poussent latéralement l’avant (dans le sel de la pente) suffit à remettre le véhicule en mouvement et à redescendre en marche avant. ATTENTION, si le véhicule est arrêté mais orienté plus vers le haut du dévers, il faut alors redescendre en marche arrière, éventuellement aidé par des amis qui poussent latéralement l’arrière du véhicule (dans le sel de la pente). Ne pas essayer de tourner vers la pente dans cette situation sous risque de se retourner ! C'est le principal risque de la conduite off-road, avec "saut" sur passage de crête.
  • Le matériel à emporter …
La liste suivante n'est sûrement pas exhaustive, mais se veut un aide-mémoire pour pour minimiser les conséquences de problèmes pouvant survenir ... 

Eau
- Eau potable, à raison de 6 L par personne et par jour.
- Eau non potable, multi-usages … en quantité suffisante.

Trousse de médicaments.

Protection solaire: parasol, crèmes solaires, lunettes de soleil.

Des sièges de camping pour les pauses salvatrices sous les arbres que vous ne manquerez pas de trouver ....

Trousse à outils (entre autres, des câbles de batterie surtout si vous avez un frigo gourmand en électricité, fil de fer, scotch américain).

Pelle (américaine voire plus grande pour les pessimistes).

Sangle sérieuse + manilles : 7,5 T minimum et de longueur minimum 10 m (fuyez les sangles bas de gamme avec crochets aux extrémités : durée de vie … euhhh … 10 secondes !). Les sangles "kinetic" qui emmagasinent de l'énergie sont un must pour le sable, mais sont chères.

Gonfleur de pneumatiques (idem, fuyez les gonfleurs bas de gamme dont la durée de vie pour une utilisation intensive ne dépasse pas quelques mois. Le meilleur rapport qualité / prix est le compresseur Volcano dont on trouve des répliques correctes aux UAE). L’astuce de surgonfler la roue de secours pour en faire une réserve d’air fonctionne, mais il ne faut pas trop surgonfler (5 à 6 bars semble un maximum, mais le mieux est de demander à un spécialiste du pneu, ce que je n’ai jamais fait) car les valves tubeless ne résistent pas à de trop forte pressions. Je n’ai personnellement jamais assisté à un « vol de valve », mais ça peut être très dangereux.
Cric à air ? mmmouais ….. Utilisé correctement, ça peut servir, mais il faut impérativement utiliser les tapis de protection avec, pour ne pas cisailler le plastic du coussin (expérience vécue : durée de vie du cric, 3 secondes !!! En fait, je ne me suis plus jamais servi de ce bidule, le plus simple est toujours de sortir un véhicule ensablé à l’aide d’un autre véhicule et d’une sangle. La seule utilité d’un cric se trouve en cas de déjante, pour soulager la roue et essayer de regonfler le pneu sur la jante, sans avoir à changer le roue pour la roue de secours. En principe, ça marche – vécu 3 fois !).

Dégonfle pneus calibrés (utiles l’été, ça permet de rester tranquillement dans le véhicule avec la climatisation pendant le dégonflage – mais un peu cher).

Jauge de pression des pneus.

Plaques de désensablage (on trouve des plaques articulées prenant peu de place, mais là encore, tant que l’on n’est pas seul, on n’a pas vraiment besoin de cela).

Le Treuil ? (le prix à l’achat est prohibitif et en 2 ans, nous n’avons eu à utiliser le treuil qu’une seule et unique fois pour un véhicule planté dans une cuvette sans aucune possibilité de sortie. Mais c’est très rare. Le mieux, est toujours d’aller reconnaître un endroit que l’on ne connaît pas pour éviter ce genre de piège.

Frigo (indispensable si vous êtes assidus aux sorties dans le désert et surtout si vous sortez aussi l’été).

Quel pied de boire frais en toute circonstance. Prendre un frigo sérieux, qui refroidit vraiment à partir de boissons à température ambiante par exemple, pas un truc du genre "effet Pelletier" qui ne fait que conserver la fraîcheur mais seulement si les aliments placés dans le frigo étaient déjà frais. C’est plus cher, mais tellement mieux, surtout si vous partez en raid pour quelques jours. Vous ne le regretterez pas.

Equipement radio (Talkies-Walkies) de type LPD (UHF - 10mW - portée env. 500m). C'est indispensable pour que le 1er puisse dire "STOP - attendez, j'ai fait une mauvaise pioche" ou encore les suivants dire au premier "STOP - attend Léon, y'en a un qui s'y reprend plusieurs fois ...".

Téléphone portable (on a la chance d’avoir une couverture exceptionnelle aux Emirats), voire téléphone satellite genre Thuraya (ça peut servir dans les coins reculés tels les dunes de LIWA.

Lampe électrique, on ne sait jamais ...

Toujours extrait du forum 4x4 (propos « édulcorés » de mon ami Olivier d’Al-Ain) : 

« De la bonne humeur, une bonne solidarité et une bonne entente avec un zeste de discipline . Combien de fois ai-je vu des groupes de 8, 9 voire 10 bagnoles ou plus partir ensemble alors que la moitié des personnes ne pouvaient pas se voir !!!! Là aussi, remarque à la tuuuuuut me direz vous? Et bien quand une bagnole est dans la tuuuuuut et que SEULEMENT 2 équipages l'aident, la fatigue et l'énervement arrivent vite, les critiques pleuvent (du style :"fait tuuuuuut lui, il n'avait qu'à pas aller là, il n'a qu'à se démener... tout seul, ça lui apprendra", etc, etc....). »

« Mettre une antenne style radio / CB avec un fanion. Le fanion accroché au bout de l'antenne permet de signaler à la personne qui suit ce que vous faites. Quand vous franchissez une dune, la personne qui suit ne vous voit généralement plus. L'antenne avec le fanion signale votre position et indique au suiveur si vous avez dégagé, tourné sur la gauche ou la droite (comme pour éviter une herbe à chameaux ou un trou ou plein d'autres choses), etc...
Matériel de Camping et Pique-nique ...

Si vous décidez d’aller bivouaquer, voici quelques conseils de matériel à emporter :

Tente : prenez une tente digne de ce nom, les tentes bas de gamme ayant de fâcheuses tendances à se déchirer au niveau des coutures. N’oubliez pas les piquets « sable ».

Chaises + Table pliante : prenez des chaises pliables facilement (se rangeant dans un sac cylindrique), c’est un gain de place énorme dans le véhicule.

Matériel de pique-nique : ne prenez pas de matériel en plastique. Les Emirats sont venteux et quand vous en aurez marre de courir après votre vaisselle, vous viendrez à des choses plus sérieuses (vécu).

Duvets : les températures sont très variables entre l'été et l'hiver, de sorte qu'il faut prendre un duvet assez chaud pour l'hiver. En été, il est très difficile de camper car les températures sont trop chaudes. A mi saison, c'est surtout l'humidité ambiante du désert qui donne froid, en particulier si votre tente est trop petite et que vous êtes coincés contre les parois humides ...

Réchaud, lampes à gaz ou pétrole, etc.


Quelques liens utiles, voire indispensables … 
  • http://www.lrclubuae.com Je ne peux pas ne pas référencer notre site … en cours de refonte. A visiter un peu plus tard … 

Christophe, le 15 avril 2004

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